lundi 12 décembre 2016

Ne tirez pas sur le pianiste ...

ni sur les ambulances ...

Un concert de louanges assez hypocrites a accueilli l'annonce de François Hollande concernant sa non-candidature à la présidentielle.
On a entendu, et lu, vanter son extrême lucidité quant à ses chances quasi-nulles de remporter la présidentielle, voire la primaire du PS (la belle alliance de pas grand monde).
Mais cela fait des mois et des mois que la cause était entendue, pour qui savait additionner 1 et 1.
Pendant ce temps, FH se conduisait comme un futur candidat en multipliant les déplacements et les signes d'une candidature. Seul gros bémol : un bouquin en forme de hara-kiri, qui avait tout de l'acte manqué.
La renonciation de FH arrive suffisamment tard pour enlever à la gauche tout espoir d'avoir un "champion" dépassant des limites partisanes étroites, qu'il s'appelle Valls, Montebourg ou Jadot, voire le tribun Mélenchon ...
Une annonce de FH au printemps aurait peut-être permis un sursaut : 1+1 : divisée, la gauche, ou ce qui fut la gauche, n'a aucune chance d'arriver au second tour. Peut-être l'intérêt du peuple français aurait-il prévalu sur les petites ou grandes ambitions. Mais maintenant, les uns et les autres sont allés trop loin pour renoncer.
Bref, on va se retrouver à choisir, ou à ne pas choisir, entre la peste et le choléra, entre un discours ultra-droitier et un discours d'extrême droite alliant populisme et haine de l'Autre.
Haro sur les services publics et ceux qui les servent, haro sur une protection sociale en peau de chagrin, haro sur un code du travail déjà déglingué, y compris sous FH + Macron et El Khomeri.
En avant pour accroître toutes les inégalités, de revenu, de patrimoine, de réussite (ou d'échec) scolaire, que les gouvernements Hollande n'ont pas su ou pas voulu réduire.

Que retiendra l'histoire de ce quinquennat ?
  • Après avoir décervelé le PS dont il était premier secrétaire, François Hollande a su désintégrer la gauche et achever le PS. 
  • Il a mené une politique économique, dite de l'offre, dont l'inefficacité apparaît clairement aujourd'hui : des mesures macroéconomiques indifférenciées, une ponction fiscale sur les ménages insupportable. 
  • Le tout pour une compétitivité à peine accrue, mais un chômage croissant jusqu'à cette année
  • Il a ouvert les portes, grâce à la "loi travail", à un libéralisme économique débridé
  • Face au terrorisme, il a continué à réduire "l'état de droit" et a rendu permanent l'état d'urgence
  • L'inégalité des chances s'est accrue, faute d'actions déterminées pour lutter contre, au niveau éducatif
  • Si l'inégalité des revenus a semblé baissé, c'est surtout à la baisse des rendements des actions et obligations qu'elle le doit. L'inégalité des patrimoines a, elle, progressé.
  • Que pèse l'unique réforme sociétale du mariage pour touts, face à tout cela ?
  • Comment jugera-t-on l'intervention militaire française en Afrique et au moyen-orient ? 
 Que faire ?
 

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